Les Chefs 2023 #8 : Pâtes-moé la puck

Avez-vous préparé vos «voyons donc c’pas de même qu’on lamine de la pâte», «ses garganelli sont gênants as fuck» et autres remarques inévitables de commentateux·ses de divan? Parce que c’est le défi des pâtes fraîches aux Chefs!

Mais d’abord…

La semaine dernière, aux Chefs : à l’encre (de calmar) de tes yeux


Les accessoiristes ont roulé en studio des poissons, des algues et de la ratoure, pour un plat de poisson et des calmars frits. La sorte de poisson que les concurrent·es devaient cuisiner était déterminée au hasard. Certain·es étaient content·es de leur tirage au sort. D’autres étaient David.


Élyse a trouvé ça ben ben stressant. Peut-être aurait-elle besoin de prendre une pause du stress de la vie quotidienne pour se ressourcer, par exemple avec un balado qui te demande d’inspirer avant d’expirer?


Et au duel, on a appris que le porc du Québec est une viande très polyvalente, qui se sert aussi bien en longe qu’en cubes qu’en plogue de commanditaire. On a dit beubye à deux personnes dans cet épisode : Gabriel et son magnifique manbun.


Maintenant que le résumé de cet épisode est réglé, Mathieu peut arrêter de frétiller comme une corrégone dans la poêle parce que c’est enfin l’heure de son épisode préféré, celui des…

Pâtes fraîches en tapon

Chaque année, il y a un défi de pâtes fraîches aux Chefs. Et chaque année, aussi régulièrement et poétiquement qu’une soirée de Perséides en août, Mathieu trouve de nouvelles façons de dire que lui, il aurait mieux fait ça, pis il aurait pas fait ça comme ça, pis voyons donc gang de gniochons de sans-desseins du saint-crême kossé ça c’te pâte là viarge?

Je suis émue juste à l’évoquer.
— Caroline, qui achète ses pâtes fraîches comme tout le monde

C’est le défidépâtes, sauf que comme Élyse le souligne du même souffle : mécenépatou!

Les accessoiristes de plateau (on salue le dur labeur de Geneviève et François!) ont eu un super deal chez Cuisina : à l’achat de tabliers de couleurs assorties, iels ont obtenu les mitaines qui matchaient! Mais juste une paire pour chaque équipe de deux, ce qui signifie que les équipes devront se relayer pour garder leurs mains au chaud.

En l’honneur de ce défi qui provoque systématiquement des échecs, on a amené en studio un chronomètre d’échecs. (Le jeu, là. On parle pas de quelqu’un qui regarde sa montre en attendant que tu te plantes.)

Chaque duo aura deux fois quarante minutes les dix doigts dans les mitaines, pour un total d’une heure, vingt minutes et vingt doigts. Ah pis oui, pendant que l’un·e des concurrent·es prendra ça relax les paluches cozy, l’autre devra cuisiner des pâtes faîches au homard en faisant semblant que ça le/la gosse pas de se faire regarder de très proche et respirer dans le cou par sa douce moitié qui n’a aucun, mais vraiment aucun problème à déléguer des tâches.

Par solidarité (et un peu par paresse), on a nous aussi eu l’idée de faire un texte à relais, pour travailler deux fois moins fort à deux, donc *pianote sur leur calculatrice de cellulaire, ah non woups c’était le téléphone allô grand-pôpô?* quatre fois moins fort au total. Ouf.

Alors quand nous serons tanné·es et nous aurons besoin d’une pause, nous mettrons nos mitaines de four virtuelles (avec lesquelles il est virtuellement impossible de se gratter une fesse) et nous passerons la puck à…

Louis-José Houde!

Wow Mathieu, t’as fait aller tes contacts!
Caroline, des étoiles d’admiration dans les yeux

J’te l’avais dit que je m’en venais big à Radio-Can!
—Mathieu, se bombant le torse d’auto-importance

Faque gang, mettez vos mitaines d’in airs, haut les mains haut les mains haut les mains, parce que ça part…


Élyse a à peine le temps de faire une face de…


… suivie d’une face de…


… que Félix a déjà la main sur le chrono et switche de place avec Michael, sans doute pour lui éviter de chiâler, ce qu’on appelle un switch and bitch. On va donc nous aussi switcher!

Tag!
— Caro et Mathieu, les mains dans des mitaines de four pour ne pas taper sur le clavier


— Louis-José

Louis-José, c’est à ton tour!
— Caro et Mathieu


— Louis-José

LJ?
— Caroline


— Louis-José

Mathieu, messemblait qu’il avait confirmé pour à souère!
— Caro

Ben son agent a accusé réception de mon courriel…
— Mathieu

Sacrament, va falloir faire toute la job de jokes de tortellinis!
— Caroline, en beau ravioli

David met sa pâte sous-vide et, à la consternation générale de tout le Québec pis surtout la nôtre (on a encore un bleu su’a fesse de notre chute en bas de nos chaises), Pasquale ne trouve pas que c’est une idée inutile de marde et Jean-Luc précise que «le sous-vide, ça accélère tout». C’est pourquoi Élyse met désormais ses avocats pas assez mûrs sous-vide et son char sous-vide sur l’autoroute dans la voie de gauche.

À la manière d’un vieil épisode de Batman des années 1960, Félix et Michael s’échangent les mitaines de four comme si c’était une grenade amorcée. Les paumes vont leur chauffer en cibolac toute la semaine à force de varger sur le chrono aux trois minutes pour enfiler les mitaines pis dire à l’autre c’qui fait de pô correct.

Pendant que les deux larrons s’échangent leur patate chaude, Normand est ému de constater que Ronan et David ont choisi les femelles au repêchage du homard. Petit speech de Norm sur comment le corail, ça va pas direct d’in vidanges. Ça vaut de l’or pour donner du goût, donner de la coloration et donner un sujet de conversation à ton prochain party d’épluchure de homards chez la belle-famille. Ça part toujours ben une conversation, ça, «eille woh woh woh mononc’ Gilles, jette pas ça, c’pas du caca de homard, c’est du corail!»

Un moment de silence et d’appréciation pour le fabuleux brushing d’inspiration galactique d’Isabelle.


Dans un move semi-prévisible et unanime, toutes les équipes ont choisi de faire une pâte farcie plutôt que, mettons, du spagatt ou un Kraft Dinner que tu remplaces la soucisse hot-dog par du homard. Une excellente idée, approuve Pasquale, car «une pâte farcie est plus noble», et on sait que notre Italien préféré s’y connaît en matière de lord ravioli, sir tortellini et lady medaglioni. Plus noble qu’un agnolotti, t’as un majordome dont la seule tâche est de souffler de la buée sur tes souliers vernis pour les faire briller.

À mesure que le temps passe pis que les équipes se relaient, la pression monte partout en cuisine sauf… chez Élodie? Quossé ça? A panique pô? A l’essaie de pas de cuisinsplainer comment faire chauffer de l’eau à son coéquipier pour être certaine que ce soit bien fait, AKA fait comme elle elle le ferait? Grand bien lui fasse : Élo a consulté le thérapeute en relation d’aide de la prod et pratique maintenant le laisser-aller et la délégation des tâches. Elle profite même de ses moments de pause pour se faire un relaxant massage exfoliant avec ses gants de cuisson.

«En cuisine, c’est très rare qu’on est là à rien faire», mime Coach Colombe les mains dans les airs, elle qui n’a visiblement jamais cuisiné avec un chum qui se met toujours dans le chemin du tiroir que t’as besoin d’ouvrir pis qui comprend pas que s’il est là pour nuire, il est aussi ben d’aller rien faire ailleurs.

Alors que les équipes s’attellent au fameux make it or break it moment de laminer la pâte pis que Mathieu prépare son chapelet de jurons et de synonymes d’incompétence, il se passe… rien.

Aucun tapon.

Aucun motton.

Aucune pâte pognée dans le laminoir avec un aspirant-chef en panique qui tourne la poignée en y mettant l’énergie du désespoir.

Aucune préparation lancée avec vigueur et hargne dans une poubelle.

Coudonc, il mettent quoi dans l’eau du studio? Du fluor? De la camomille? Du CBD? Le savoir infusé de Pasquale?

Heureusement, nous annonce le teaser, ça va commencer à chier après la pause! Amenez-en, des pâtes qui déchirent, des farces qui explosent et des tortellinis qui se détortellent!

🎺Entendez-vous les chicachicaboom astie?♪

Crounche crounche crounche
— Mathieu et son popcorn

Il reste quinze minutes, David est lambineux sur son origami pendant que Ronan regarde dans le vide en regrettant ses choix de vie, Félix utilise une spatule pis clairement que Mathieu aurait dit, comme Isabelle, que c’est la meilleure façon de percer ses pâtes farcies, Élo est couchée sur un plan de travail propre en proie à un grand désespoir existentiel, il reste trois minutes et c’est le temps de dresser et les jaunes font encore mousser leur espuma à la dernière minute et Élodie pitche des ingrédients dans les assiettes et… c’est feuni! Et Raphaël sourit, probablement high sur les vapes de pastis flambé.

Tout le monde a des assiettes présentables à présenter, et notre feu d’artifices de pâte en tapon espéré n’est qu’un pétard mouillé de homard cuit à la perfection. On est content·es que les juges soient satisfait·es, mais on aurait pris un peu plus de p’tite panique pis de feu pris dans le décor mettons.

LA JUGEATION

Élodie et Raphaël présentent leur plat de cappellitti avec du fenouil, de l’estragon et du pastis, et les juges sont unanimes : iels ont rien senti de mieux depuis le p’tit sapin accroché après le rétroviseur du taxi qui les a amené·es au studio. Deux pâtes de Normand avaient les coins un peu durs, et la prod va recevoir une facture de son chirurgien dentaire la semaine prochaine pour une greffe de gencive, mais sinon, ça sentait la senteur, ça goûtait le goût, la cuisson était cuite, et leur communication d’équipe était très communicante.

David et Ronan ont présenté des tortellinis farcis, qu’il fallait tenter de trouver dans une assiette un peu orange mur à mur à part pour les asperges. C’est un jeu qui peut amuser les enfants autant qu’un labyrinthe sur un napperon, mais que les juges ont moins aimé.

Quand est venu le temps de parler des cappellittis farcis de Félix et Michael, toutes les images de plus tôt dans l’émission étaient en genre de noir et blanc comme le bout de l’infopub où tous les plats de ton armoire à Tupperwares te tombent dessus. C’est jamais un bon signe.

Qui va gagner, qui va perdre ? Disons que le suspense est parti en break.

Pis comme le suspense, on va faire une petite pause… pub!

Là, ce qui va arriver, c’est que ce texte va passer directement du «C’est terminé!» d’Élyse au Colombarium, sans passer ni par Go, ni par la jugementation pis le duel/truel/quatruel/qui sait?. Le bout de texte qui manque est réservé aux abonnements payants de notre Substack.

On t’explique ici comment ça fonctionne, et tout ce que tu vas recevoir pour tes 5 piasses (ou plus, ou moins). Ne pas en profiter, c’est comme vivre dans une baboune de Pasquale jusqu’à la fin des temps.

Au Colombarium (ce nom va nous suivre jusqu’à notre mort)

Colombe prépare une lasagne, ce qui voudrait dire en temps normal que l’atelier va durer trois heures et salir 45 chaudrons. Mais, futée comme une astuce, elle annonce qu’elle va plutôt préparer une lasagne «nouveau genre», ce qui signifie que l’ombusdman de Radio-Canada va recevoir toute la semaine du courriel fâwché de gens qui disent qu’il existe juste deux genres dans la nature, les monsieurs avec un pénis pis du gel douche 8-en-1 dans leur F150 pis les médames qui ne font que parler de leur vagin et de magasinage en buvant du rosé.

Oubliez donc la lasagne pâte-fromage-sauce-pâte-fromage-sauce-pâte-fromage-qui-croustille-et-pâte-qui-crouche-crouche-dans-les-coins. La techniquede Colombe, c’est plus de faire une super belle assiette, avant de toute cacher ça en dessous d’un rectangle beige. Lasagne!

À Félix, elle promet un gazon vert toute sa vie, non pas grâce à l’engrais à gazon Rôzon («Quand tu veux un bô gôzon, tu vas chez Rôzon», dit leur slogan), commanditaire de l’émission, mais bien parce qu’il est perdu dans le champ, seul sur son chemin. Émouvant.

La semaine prochaine : on pogne les nerfs dans l’allée 3

Colombe est déguisée en red shirt et risque donc de ne pas survivre à l’épisode, pis on sort à l’épicerie pour courir dans les allées en faisant un Fast & Furious XI avec les caddies parce qu’on a yienque quinze minutes pour ramasser le stock avant que la caissière ferme sa caisse. Ça sent le commanditaire!

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