[Voix du gars qui fait tous les previews de films à Hollywood] La semaine dernière, à l’émission Les Chefs…
Hein? T’as pas regardé l’épisode de la semaine dernière? Oh my God… [Vient les yeux plein d’eau] Faque là Adrian et Anthony étaient en duel, pis il restait juste 30 secondes, mais Anthony il avait pas encore dressé son assiette parce qu’il est tombé dans’ lune (probablement qu’il s’est mis à réfléchir trop fort à un proverbe de Colombe), pis là [se met à morver abondamment] Adrian y’a… y’a… [éclate en sanglots] [90 secondes d’une histoire impossible à comprendre, remplie de hoquets de pleurs, à travers lesquels on arrive à reconnaître les mots «aider», «généreux» et peut-être «Patrick Masbourian», mais on est pas sûrs du dernier].
En tout cas, c’était vraiment beau. Adrian, t’es la personne qu’on voudrait tous.tes être, pis ta phrase «je l’ai fait dans tout l’amour qu’on peut donner à la cuisine», c’est quelque chose qu’on va faire broder sur un napperon pis pleurer dessus tout les matins en mangeant nos céréales.
Aussi, à travers tout ça, y’a eu cette moue absolument épique de Pasquale.

Si c’est ce que Pasquale nous offre à la demi-finale, on se demande bien ce qu’il va faire pour la finale. Une baboune éclairée par Moment Factory et mise en scène par Paul Buissonneau via une planche de Ouija? Un concert de baboune sur les plaines d’Abraham avec Rage Against the Machine en première partie? Un duo avec The Weeknd?
I can’t feel my baboune when I judge you
But I love it, but I love it, oh
– The Lundi Soir
Finale? Hein? Oui oui. On a dit «finale», parce que cette semaine c’est…
LA FINALE
Iels étaient, heu… on va dire 15, à vue de nez? Entéka. Iels étaient beaucoup au début. Et maintenant, ils ne sont plus que quatre : Jean-Christophe, le Montréalais qu’on sait qu’il est là, mais on pourrait pas vous dire trois faits sur lui. Elliot, le Beauceron qui nous redonne envie de considérer cette région comme faisant partie du Québec. Amine, le Marocain intense et intensément sympathique. Et Anthony, le gars de Québec qui… voyons, Caro. Veux-tu ben arrêter de crier le nom d’Anthony comme une pardue, j’essaie de finir un paragraphe, moi là.
Québec, number one! Anthony, number one!
– Caro, avec ses pompoms pis son costume de cheerleader acheté en spécial chez Party Vézina
Ce soir, ils se battent pour l’honneur et la gloire, mais aussi pour 90 000$ en bourse et 10 000$ de spiraliseurs à légumes et de pile-patates.
Les quatre concurrents ont carte blanche pour préparer une entrée froide, un plat principal et un dessert. Mais en fait, ils ont plutôt carte grise, puisqu’on leur demande aussi une entrée chaude… de pâtes farcies!
Cue la parade avec la fanfare et les majorettes, c’est ce soir que nous auront enfin droit à ce moment incontournable de toutes les saisons des Chefs : le concurrent qui sacre après sa pâtentapon dans la machinapâte. Si plaisant.
C’parce qu’on appelle ça un laminoir, Mathieu. C’est ça le bon terme. C’est aussi avec ça qu’on fait les cadres laminés. Éduque-toi.
– Caroline, petit dictionnaire sur deux pattes
C’est le défi préféré de Mathieu, ça, les pawtefrawches (ou le plus haï, Caroline n’a pas encore été capable de déchiffrer la signification des hurlements qu’il pousse devant sa télé mais Champollion travaille là-dessus). Pourquoi l’envoyer faire du jogging sous la pluie à zigzaguer entre deux cônes oranges pour se garder en forme quand on peut juste y faire pomper le muscle du coeur sur le 220 bpm en y faisant regarder des pros de la cuisine égrainer des mottes de pâte qui finissent toujours crutes?
Je… serais… tellement… meilleur… qu’eux… sont… fucking… poches… pâte… tapon… motton… chèche… acipifjirwRBENfbRFKJn csd k«bsjk«;jbs*&(bhs((&%&75
– Mathieu, qu’on a dû mettre sous sédatif pour le reste du texte
Colombe veut les voir «faire vibrer la gastronomie québécoise», comme si la gastronomie était une madame déniaisée et les concurrents une petite gâterie à batterie achetée chez Séduction. C’est parti dans 3… 2… 1…. VRRRRRRRRRRR!
C’EST PARTI!
Ce soir, Anthony prépare un plat principal de pigeon. Si vous l’avez croisé au centre-ville de Québec avec une arbalète récemment, vous savez maintenant pourquoi. Il compte servir un pigeonneau cuit sur le coffre (nous on aurait privilégié de cuire ça sur le four, mais qu’est-ce qu’on connaît aux chars), avec un ragoût de coeurs de pigeons confits, et on est un peu déçu.es qu’il ne fasse rien avec le bec.
Pis les chips de prosciutto, c’est inutile.
– Pasquale, qui préfère nettement les bacon bits
La finale devra se faire sur deux soirs, parce qu’Anthony a passé tout ce lundi à nous expliquer son menu, qui ressemble à la table des matières d’un livre de Daniel Pinard.

Pendant qu’Anthony cuisine notre patrimoine urbain, Amine, lui, va y aller complètement boréal. Ça commence avec crisser le feu à des crustacés (ou est-ce plutôt crusser le feu à des cristacés?), et son flambé de carcasses de goberge à saveur de crabe impressionne déjà les juges.

Jean-Christophe promet un crudo de pétoncles «servi avec cucurbitacés et cerfeuil», et on se demande pourquoi il n’a pas n’a pas tout nommé avec les noms scientifiques. Un crudo de bivalves pectinidés servi avec cucurbitacés et anthriscus cerefolium? Miam! Nos glandes salivaires sécrètent!
Elliot, lui, fait une entrée froide autour du concombre et un dessert autour du miel. Quand il aura fini de contourner ses ingrédients, on espère qu’il se mettra à son entrée chaude et à son plat principal, des agnolottis fourrés aux champignons Mara Tremblay et de la morue des Charbonniers de l’enfer. On ne le savait pas si mélomane!
Ça commence tout juste, pis on tout le monde est déjà super tendu. Pour gérer son stress, Colombe se calle deux shooters de Jameson.

Grand fan des carrés de sable de la métropole, Amine essaie de bâtir un château avec sa pâte à pâtes et donne des crises de cœur à tous les immigrants italiens de la province et à toutes les madames qui trippent sur Stefano Faita.

Relax, Elliot cuisine en chantonnant «comme s’il recevait des amis à la maison», souligne Élyse, pendant qu’Isabelle remarque qu’il manque juste le verre de vin. Comme nous, on est des perfectionnistes incapables de relaxer en cuisine, on ne comprend pas trop ce qu’elles veulent dire. Nous, chaque fois qu’on reçoit des amis, on embauche un maître d’hôtel à l’accueil, on remet des menus calligraphiés à la main sur papier vélin pis on s’fait une ligne de coke dans la pantry avant de starter l’un des dix-huit plats de la soirée.
Partout où ya du Parmigiano reggiano, je suis heureux.
– Pasquale, qui en met pour déglacer son escalier
Y RESTE 15 MINUTES LET’S GO LA FACE DANS UN TI SAC EN PÉPIER BRUN
Pour son entrée froide, Elliott envoie ses pétoncles dans la poêle chaude (ne cherchez pas à comprendre, c’est de la gastronomie).
Inquiet d’avoir des punaises de lit dans ses assiettes, Amine fait un peu de fumigation.

Tout le monde arrive à faire son assiette à temps. Adrian n’a même pas eu besoin de sortir des coulisses en courant pour venir pitcher de la sauce et des croûtons dans des assiettes. Bravo!
LA JUGEATION, PREMIÈRE PARTIE
Ce qu’il y a de bien avec cette finale, c’est que même si tu la regardes le son fermé, tu peux suivre malgré tout parce que l’émission est tournée en SuperBabounoscope™.
Par exemple, cette face…

… qui signifie : «Ton entrée est confuse, Amine.»
Ou celle-ci…

… qu’on peut traduire par «ta pâte était pas cuite pis ça m’a roulé dans la bouche, mais c’était quand même bien assaisonné».
Sans oublier…

«C’est bon, mais tes maitakes je les ai même pas mangés.»

«Ton sabayon est tellement salé que j’ai oublié pendant quelques instants qui je suis pis où j’étais.»

«Ton ravioli avec un œuf coulant est tellement bon que j’ai oublié pendant quelques instants qui je suis pis où j’étais.»
Bref, on espère que la vidéodescription a bien décrit les différentes moues, pour que tous.tes puissent en profiter.
Notre quatuor jugeationnel de l’apocalypse a maintenant la lourde tâche de crisser un candidat dewors.
ET LE CANDIDAT QUI DEVRA ALLER BRAILLER EN COULISSES JUSQU’À LA FIN DE L’ÉMISSION EST…
Amine, à cause de ses tites couronnes de pâte pas assez cuites. Pauvre lui, il n’était vraiment pas focusse à soir : ça lui a pris trois heures accomplir ce qu’on aurait pu faire en douze!

Mais on n’est pas trop inquiet.ètes pour lui : il va assurément être un grand chef un jour. Un jour où il n’aura pas un timeurre complètement irréaliste qui l’empêche de finir la cuisson de ses pâtes.
Bye, Amine, on se revoit pour la coupe de champagne cheap à la fin de ce texte!
Pendant qu’Amine dépité prend le chemin de sa loge, Jean-Luc ramasse son plat principal et son dessert à moitié terminés pour s’en faire un p’tit lunch demain midi. Pas d’gaspillage avec JL!
ÇA EMBRAYE SU’L DEUXIÈME ROUND DRETTE LÔ
La Face d’Élyse est tendre mais sévère : y reste yienque deux heures pour faire le plat principal et le dessert, faque niaisez pas les boys avec le sous-vide pis le manuel d’instruction du Thermomix. Espuma, céleri-rave, pas l’temps d’niaiser!
Sauf si c’est pour niaiser avec son chaudron et sa passoire, évidemment. Cue la musique de Benny Hill.

Pendant que le musicien se donne à fond sur le beat de timbales qui s’accorde parfaitement à nos rythmes cardiaques, y se passe toutte ceci :
- JC (on n’a pas le temps d’écrire ton nom au complet, sorry!) pèse son sirop d’érable, son lait, son sel, son poivre pis chaque respiration parce que ça garantit un résultat constant;
- Faudrait que JC parte son canard sur le coffre, là;
- Elliot tente de convaincre Lay’s de sortir la nouvelle saveur «queue de morue»;
- Ça serait le temps que le canard de JC s’installe su’l coffre;
- JC fait un p’tit dégât pis tout le monde s’esclaffe «hahaha, ça va pas bien pour Jean-Christophe, hahaha» et ce schadenfreude culinaire nous surprend des juges, on met ça sur le compte du stress de la finale;
- Elliot fait cuire du caviar pis Normand est un peu insulté, et là ça nous fait douter de toutes les fois où on a mis le caviar en même temps que les nouilles de notre Kraft Dinner caviar et feuilles d’or;
- Sur le coffre, le canard, JC, l’as-tu mis?
- Anthony ressort ses skills de bricolage en alignant des betteraves jaunes dans un petit moule, ça s’appelle une chartreuse nous dit Jean-Luc pis on espère vraiment que ça va être une question à notre prochain pub quiz;
- Pis, le canard à JC, y’é-tu su’l coffre, cibolac?
- Élyse en peut pu d’attendre après l’hostie de calisse de canard on ze coffre;
- JC met fin à nos souffrances et à celles du volatile, finit par le crisser su’l coffre, mais en profite pour faire du Jackson Pollock avec son sang, fruit d’une rencontre fructueuse entre son doigt et la mandoline maudite.


Cette blessure viendra compliquer sa tâche pour le reste du défi, mais on trouve quand même ça très beau, cet hommage à Adrian. On a d’ailleurs appris d’une source confidentielle qu’Adrian s’était choppé un cuticule au sang en se coupant les ongles devant la finale. C’est beau la solidarité!
Alors que l’Ambulance Saint-Jean est appelée en renfort pour lui faire un bandage un peu plus sérieux que son plaster Buzz Lightyear, Jean-Christophe songe presque à abandonner.
Hors champ, il se roule en petite boule sous son plan de travail pendant quelques secondes, et repense à tous ceux qui lui ont permis d’arriver là : ses parents, ses oncles, ses frères, ses soeurs, la fille de l’épicerie, l’inventeur de la chapelure panko, le couturier qui a brodé son nom sur son coat noir, la madame de la cafétéria qui lui servait du blanc-manger quand il était en troisième année, le premier dude qui a pensé à manger du céleri, sans oublier Steve Starfrit, créateur de mille et un gadgets qui nous simplifient la vie autant qu’ils nous congestionnent les armoires. Il ne peut pas les laisser tomber. Alors, il retrousse ses manches, ce qui a presque défait son bandage mais finalement c’était correct, et il se remet au travail. Le tout en à peu près 12 secondes.
C’est le meltdown le plus zen et le plus efficace qu’on a vus de nos vies. Pis on en a fait en maudit, croyez-nous!
– Caroline et Mathieu, aux émotions à fleur de peau
«C’est pas une mandoline qui va avoir raison de moi», s’exclame-t-il. Adrian, qui était dans son salon, son coat sur le dos, prêt à sauter dans son char pour venir prendre le relais, se rassoit.
Mis sur le coffre pas assez longtemps, les pigeonneaux d’Anthony sont bleus. C’est pas cuit. Il envoie alors les pigeons sous la salamandre, dans un étrange mix d’animaux qu’on s’attend pas à voir dans une cuisine fancy.
Tout le monde finit à temps, mais Jean-Christophe y arrive sua fesse pendant qu’on entend les juges crier «AWEEEEEEEEEYE» d’un bord à l’autre du studio.

LA JUGEATION : THE RETURN
Pour la dégustation du plat principal, on espère que vous avez activé les sous-titres, parce que la moitié du défi de la soirée consistait à comprendre les critiques des juges formulées la yeule pleine de sauce montée au beurre. Shout out à Pasquale qui réussit à dire «l’huître cuite» parfaitement, malgré ladite huîte cuitre bien installée entre les mâchoires.

Le pigeonneau d’Anthony n’est pas assez cuit, mais il est servi dans ce qui est qualifié de «meilleure sauce de la saison». Des mots qu’on s’attendrait à ce que la compétition finisse là une fois qu’ils sont prononcés.

Et finalement, ce plat à l’odeur tellement exquise qu’Isabelle s’est tournée vers La Mecque pour prier.

PAUSE PUBLICITAIRE, LE TEMPS DE MÂCHER UNE POIGNÉE DE PARTY MIX
Dans une des publicités qui passaient à chaque épisode des Chefs, on voyait une nouvelle mère se lever AVANT SON BÉBÉ, tout les matins, pour s’habiller, se maquiller et boire tranquillos son café dans sa cuisine bien rangée. On n’en est pas encore revenus de la science-fiction publicitaire, et on n’en reviendra jamais.
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FIN DE LA PUB, TU PEUX REVENIR SUR LE GROS NERF
Ne restent plus que les desserts. Après huit entrées et trois plats principaux, les juges n’ont plus vraiment faim, mais prendre de grosses bouchées de sucre sans avoir à payer le bill est le sacrifice qu’ils doivent faire pour que continue la grande tradition de porter aux nues le meilleur d’entre le meilleur, le chefs des chefs, celui qui entrera dans la légende sous le sobriquet de «ha ouiiiii, celui qui a gagné y a… quoi? Deux ans? Je l’avais complètement oublié!».
Elliot a fait un crémeux à l’argousier et une glace au mélilot, pour aider notre ultime bingo de la saison et nous offrir un double one-two punch de shooters.
Ma bouteille de Sour Puss est quasiment vide!
– Mathieu, qui espère que personne n’a fait de dessert avec un tataki de céleri-rave sous vide qui manque de sauce
Avec son «dessert boutique», Jean-Christophe a fait de quoi que tu te demandes pourquoi il est pas juste allé chercher ça au Première Moisson plutôt que de se donner tout ce trouble.
Mais le clou de girofle du spectacle est sans contredit la poire en or au cœur «coulant» (don’t get your hopes up, la gang) d’Anthony.

Vous voulez essayer ce dessert vous aussi, mais votre fruitier-bijoutier est fermé? Remplacez la poire par un lapin Lindt et le cœur coulant par une poignée de caramels Kraft de l’Halloween dernier. Vos invité.es n’y verront que du feu.
Il ne reste plus qu’à faire jugeatter tout ça par les quatre Beatles de la baboune dégustative.
Pour survivre au stress, Colombe commande 5 Bloody Caesar.

LA JUGEATION : THE QUATUOR STRIKES BACK
Oui, bon, tartelette c’était bon, le crémeux d’argousier y’avait des mottons de beurre, OK, OK, MAIS LA POUÈRE? On veut voir la golden pouère!

La description théorique est qu’il s’agit d’une poire en or, à l’intérieur de laquelle on trouve une mousse bavaroise aux agrumes, avec un cœur coulant praliné noisette et lactaire odorante, le tout sur un biscuit bavarois.
Malheureusement, la description dans la réalité, c’est que c’est un genre de popsicle de poire qui fait dire «haaaaaaaaa… c’est dommage» à des juges qui auraient vraiment aimé se pâmer sur un coulant de lactaire qui sent, whatever ce que c’est.
Coulant de lactaire odorante? J’pense que j’ai eu ça sur une boule à ma deuxième fille.
– Caroline, qui a encore le sein gauche qui pique la nuit
«C’est tellement beau, mais c’est tellement décevant», lance Jean-Luc, reprenant les mêmes mots qu’il a jadis utilisés pour commenter les swipes Tinder de sa meilleure amie.
LE VERDICT
Avant d’annoncer qui est le grand gagnant, on fait entrer en studio la brigade 2022 des Chefs. Iels sont tous là : la couette, la blonde, les cheveux longs, celui avec des tatous, lui avec des gros ronds dans les lobes d’oreilles. Tous.tes! Sans oublier le highlight de cette saison : la chemise d’Adrian.
Si vous savez où la trouver, à part en rentrant chez Adrian pendant qu’il dort, faites-nous signe.
Mais bon. Assez de taponnage, c’est l’heure du grand verdict final. Qui repartira avec les honneurs et les bourses? Qui repartira à pied parce que ses parents sont maintenant trop gênés d’être vus dans le même véhicule que lui?
Et le grand victorieux est…
Pas Anthony. Lui, y’a finit troisième, pour cause de pigeonneau bleu servi avec une purée et une sauce froides, mais pas aussi froides que sa poire.
Et le grand victorieux gagnant ultime warrior highlander il ne doit en rester qu’un est…
… suspense…
… pognage d’épaules…
… regards complices de solidarité c’correct si tu gagnes mais je vais t’en vouloir un peu mais on est encore chums pareil hein mon chummy…

Le gagnant est donc…
JEAN-CRICRI, comme on ne l’a jamais appelé, mais qu’on va commencer à, pour faire comme si on était ben ben proches de lui.
Bravo!
Lors de son passage aux Chefs, JiCi a dit avoir vécu des émotions qu’il ne pensait même pas qu’il pouvait vivre, telles que : la peine hystérique, la mélancolie rouge marin et le pleurire cathartique avec un side order de le feeling quand tu croques dans une pomme un peu surette. Pourquoi faire de la thérapie quand tu peux aller aux Chefs?
Sous les acclamations et les «wouh», ça s’applaudit et se fait des cœurs en mains, l’harmonie règne et Caroline est contente : comme Elliot et Anthony n’ont pas gagné, elle va être encore capable de réserver dans leurs restos.

Pendant que ça sort le champagne payé avec nos taxes pis l’argent que la prod a économisé en vissant pas ben les casseroles au décor, que ça trinque en cognant ensemble des flûtes du Linen Chest, le public à la maison, lui, est su’l bord du bord de son divan pour la dernière affaire qu’y manque : le proverbe final de Colombe.
Pis… pouet pouet.Ne voulant pas terminer ce texte comme cette saison avec un coït proverbial interrompu, on a pris sur nos heures de job pour vous trouver l’ultime maxime qui servira à clore en beauté et en éclats, insérez vos Grands Feux Loto-Québec ici, cette 11e saison des Chefs et notre 49e texte sur le sujet. (Vous en faites pas, ça va nous gosser forever nous aussi que ça soit pas un chiffre rond notre affaire.)

Voilà. C’est tout.
La saison se termine sans que personne n’ait utilisé ni le gros pain à sandwich, ni le ketchup de marque maison de la pantry. Quelque part au Québec, un commanditaire pleure en silence.
Merci de nous avoir lus. On vous envoie des coeurs avec les mains et on vous dit : oubliez pas de sortir votre poire du congélo!
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Vous me faites pisser de rire.
Merci
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