Les Chefs 2022 : faisan attention, j’perdrix m’en aller pour de bon

À la fin de l’épisode précédent, Élyse nous a promis que cette semaine, on aurait droit à «une avalanche de rebondissements». Voilà maintenant sept jours que nous réfléchissons à cette phrase. Une avalanche… De rebondissements… Une avalanche (donc des choses qui glissent) de rebondissements (donc des choses qui font boing boing boing). C’est donc comme… un glissement de terrain de trampolines?

On n’a pas dormi beaucoup depuis une semaine à force d’imaginer Élyse en train de surfer sur une descente de trampolines en bas du Mont-Saint-Bruno, alors on est hyped AF pour ce deuxième épisode. Est-ce que ça commence maintenant, Élyse, dis? Est-ce que c’est maintenant que ça peut commencer? Hein?

YEAAAAAAHHHHH !

«J’vous sens un peu plus relax», remarque Élyse, prête à leur envoyer une curveball d’in genoux avec une jambette de ratoure. En arrivant, chaque candidat.e doit se prendre une petite boîte-à-lunch-avec-un-mot-doux-de-maman-dedans et la ramener à sa table. En ouvrant la boîte, iels y trouvent chacun un œuf en plastique avec le nom d’un volatile écrit dessus : faisan, perdrix, lanière de poulet du Saint-Hubert, Caliméro.

Le défi : couver cet oeuf jusqu’à ce qu’il éclose.

Puis, en cassant l’œuf, iels découvrent un chiffre, et iels doivent maintenant trouver quel.le autre concurrent.e a le même numéro, pis… pis… pis là, on commence à se demander, inquiet.ètes, si notre show de cuisine préféré vient d’être remplacé par un escape room.

Un escape room! Fuyez!
– Mathieu

Ahhhhhh! On peut pas fuir, c’est exactement ce que l’escape room voudrait. C’est un piège!
– Caroline

Les équipes devront réaliser un flan de légumes en entrée (la version 2022 d’un aspic salé) et un plat, qui de faisan, qui de perdrix, qui de caller de la poule sur Doordash pis de demander un extra sauce.

Nous ne sommes qu’au deuxième épisode, mais déjà, la production sent le besoin «d’épicer» son concept avec des twists et des extra ratoures. C’est un peu comme le gars qui, à la troisième date, te demande «Tes amies, toi, c’est-tu des filles open?». On aime bien le drama, alors on est partant.es pour au moins expérimenter avec un show de cuisine, parce qu’on sait que notre relation est solide et qu’il n’y a pas de jalousie.

Et tant mieux, parce que c’est pas fini les affaires spéciales! Cet épisode contient plus de twist et de shout qu’un band de cover des Beatles. Sous chaque station se trouve un bac rempli de cochonneries. Surprise! Jean-Luc est encore allé fouiller dans le container du SaladShop du DIX30, pis il a ramené les meilleures retailles de légumes que ça a pas de bon sens de jeter ça quand y’a du monde qui mange pas à leur faim dans le monde.

Ce qu’on ne dit pas, c’est que la production a jeté les carottes et les pétates qu’elle a épluchées pour remplir des bacs de retailles.

Et ce n’est pas tout! Pendant tout le reste du défi, les concurrent.es n’auront pas le droit d’utiliser la lettre p, les équipes auront les yeux bandés et la cuisson au four ne pourra se faire qu’à des températures qui sont des chiffres entiers.

Oh, il a sauoudré son es’uma de ‘a’rika.
– Asquale

Avant de commencer, Coach Colombe (Coachombe? Colomboach? semaine deux, on workshop encore) leur rappelle qu’avec la perdrix et le faisan, «on est dans l’ADN d’une viande sauvage». Oubliez la cuisine moléculaire, on est maintenant dans la cuisine génétique.

M’a te prendre un clonage de perdrix avec une sauce aux chromosomes.
– Mathieu au serveur en coat de laboratoire

C’est parti dans 5… 4… 3…

Alors que les concurrent.es discutent de leurs plans en s’appelant «chéri» pis «ma belle», et que les juges nous confirment que «maximiser» is the nouveau «respecter» au niveau du produit, Élyse rend hommage à La Guerre des Tuques en posant la question :

«Un flan, un flan… C’est quoi ça au juste un flan?»

En gros, c’est de la crème et des œufs dans lesquels tu mixes une purée de légumes pour pas que ça paraisse que tu as fouillé dans le bac à compost pour ton assiette gastronomique.

L’important, c’est de penser à la traçabilité des légumes : par exemple, je sais que ma carotte vient de la poubelle.
– Un concurrent amateur du concept «du dumpster à la table»

Ça désosse et ça concasse à grands coups de gros couteaux sur le comptoir, ce qui rend les petites entrevues de «Kessé tu cuisines?» plus ardues qu’à l’habitude. «On va avoir [CLACK PAW!] un flan à la carotte [BING BANG!] avec un peu de gingen [PAKLAW BANG] une entrée de [KRAKOW!] et du [VRRRRRRR KLANG] de perdrix.»

À travers les bruits de fond, on a appris qu’Adrian et Jean-Christophe ont l’intention de «snacker la perdrix», et on ne sait pas plus que les juges quossé ça veut dire. On les imagine en train de nourrir leur carcasse de perdrix avec des barres tendresaux chipits et des chips BBQ parce qu’elle a une fringale, pis on trouve ça cute.

Comme on dit dans un slam de David Goudreault : ça concasse des carcasses.

Quelqu’un a dit «David Goudreault»?

Les choses vont bon train, alors, ÉVIDEMMENT, Élyse sort sa ratoure (sauvage, pour être dans le thème), pis cette fois, ce sera pas pour leur dire qu’iels sont cute pis fin.es pis qu’iels ont 15 minutes de plus pour se chopper des phalanges avec un couperet pis l’énergie du désespoir.

LA RATOURE

Ben oui! Une autre twist. Cet épisode a tellement twisté qu’il doit bien avoir fait un 360 degrés et être revenu à son intro. Élyse va-t-elle nous dire que ça commence maintenant?

«Comme vous le savez, dans la restauration comme aux Chefs, tout peut arriver», préface Face d’Élyse. C’est pourquoi iels devront maintenant cuisiner seule.s, en alternant avec leur partenaire toutes les 20 minutes. Vraiment pareil comme dans un vrai resto dans la vraie vie de la réalité du présent.

La dernière poutine Ashton que j’ai mangée a été cuisinée à relais par 13 employé.es différent.es à coups de 18 secondes chacun.e.
– Caroline, amatrice d’une mini extra soucisses

DE RATOURE AU DÉFI (LA POGNEZ-VOUS?)

Au grand désespoir des concurrent.es qui espéraient être à la remorque de leur premier.ère de classe de partenaire comme dans des travaux d’équipe au cégep, les équipes doivent maintenant se séparer, non sans avoir fait un plan de match, une couple de massages d’épaules à l’huile de caméline pour se détendre et une division équitable de la collection de DVD. Chacun.e doit déterminer qui est moins poche pour cuire la viande, flanner le flan, snacker la perdrix ou toutte garnotter dans l’assiette à minuit moins une.

Ma force en cuisine, c’est vraiment le petit coup de torchon autour de l’assiette juste avant que le timeurre sonne.
– Caroline, qui sait maintenant pourquoi elle ne travaille pas en cuisine

Pour motiver son ou sa partenaire, chacun.e y va d’une démonstration d’un «beau leadership» selon les juges. Parce qu’il n’y a rien qui dit plus «gestionnaire capable d’en prendre sous la pression et de motiver les troupes dans un contexte d’incertitude» que de lancer un «t’es capable» avec une binne sur l’épaule pis un ti peu de conviction pour cacher le bruit du four à convection. Prenez des notes pour votre prochain post inspirant sur LinkedIn.

La musique (de type «le ou la perdant.e va être jeté.e dans la bouche d’un volcan») est aussi stressée que les candidate.s qui sont pris.es pour attendre patiemment sur les divans. En voyant quelqu’un mettre sa viande dans un sac à sous-vide, on s’est dit qu’on allait pouvoir se calmer un peu pis mettre une pichenotte sur notre bingo en entendant un réconfortant classique «ça sert à rien». Mais non! Nouveauté cette année : le sous-vide n’est pas inutile, il est «limite» selon Juge Isabelle. On n’a plus de repères!

C’est sûrement la faute au wokisme!
– Mathieu, déboussolé

Alors que dans la cuisine ça s’agite, le monteur cale 4 Red Bull, se frotte les gencives avec du bon stock, se donne une dizaine de claques dans la face et est prêt à nous offrir de la télé stressante de chez stressante.

En résumé :

Ça fait des huiles de fanes, pis on apprend que Jean-Luc est un fan des fanes. Ça enfourne des flans. Ça farce des perdrix. «Ils ont entamé des sauces, des cuissons, des attaques de panique», nous dit Colombe. Pis déjà, le petit chronomètre sonne et c’est le temps de changer de place. On échange des instructions et des mots doux : «Y reste ça pis ça à faire, thank you mon chum!», «Place les flans et déglace les perdrix, je t’aime!», «T’es le meilleur t’es le meilleur aaaaaaaaaaaarrrrrrghhhhhhhhhhh», «J’ai parti les cuisses dans le confit et mélangé les carottes. Marie-moé, on va aller scier du bois, crier avec les loups ouais.»

Andersen fait une face décrite comme étant euphémiquement «un p’tit visage inquiet» par Normand.

Ça confit un peu trop fort, Élyse pointe de la viande crute dans l’espoir d’éviter une épidémie de chiasse chez les juges et ça fait de la friture à deux mains comme si la friteuse était une tondeuse tracteur.

Anthony a visiblement pigé dans le stash de speed du monteur.

Et pendant que certaines viandes sont encore sur le comptoir, à se demander «Yo, bro, penses-tu nous faire cuire bientôt, ou bedon on est mortes pour rien nous autres?», les candidate.s en attente ont quitté le sofa et scènent dans les fenêtre de portes western comme des zombies dans Night of the Living Aspirants-Chefs.

«Braaiiiiiins sous-viiiiiide»

Puis, le cadran sonne encore, et les chef.fes entrent dans la cuisine dans une atmosphère de Cocothon.

Alors que l’huile eurvole pis que ça s’shake la poêle su’l 220, Jean-Luc n’a «jamais vu autant d’action dans une cuisine» depuis ses shifts du dimanche matin à L’Avenue et Normand persifle que c’est «un peu une perte de contrôle» quand Andersen décide de laver tout le plan de travail comme Madame Blancheville en se demandant comment il pourrait se mettre plus dans le chemin de kekun.

La tension est dans le plafond, et c’est peut-être pour ça que le décor commence à rusher.

Pour éviter les effets du stress sur sa peau de pêche, Isabelle se fait un facial au myrique baumier entre deux jugements d’assiettes. Suivez-la sur Instagram pour connaître sa routine beauté.

Et à travers l’excitation, les «chaud chaud chaud!», les «attention!» et les remettage de morceaux de viande dans le beurre, Andersen et Brian n’ont pas eu le temps de mettre la sauce dans l’assiette. Baaaaah. C’est pas grave. À qui ça a déjà nuit, anyway, un plat qui manque de sauce?

Sauvegarde ce GIF pour la prochaine fois que ton amie te parle de ses problèmes de couple.

Qui gagne? Qui va en duel? Quelle équipe va se regarder en chien de faïence parce que c’est toute la faute de l’autre si on avait écouté mes idées on aurait gagné? On te dit ça… après la pause!

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Les best meilleurs chouchoux premiers de classe sont :

  • Amine et Elliot, dont le flan était moelleux et mariait la carotte avec un bouquet et une danse de la mariée, et leur espouma de pelures de pétates (une recette qui sonne comme si Barbie’s Resto Bar Grill se prenait un peu trop au sérieux) était ben bonne;
  • Adrian et Jean-Christophe, qui ont fait des pieds (de chou-fleur) et des mains pour offrir un flan de restants magnifique.

Les plus pas bons qu’on hue en lançant des tomates (Non! Lance pas de tomates! Tu peux faire un flan avec!) :

  • Jérémy et Marc, dont le flan était pas cuit, contrairement à la perdrix qui était trop pas pas cuite et donc pas pas sèche;
  • Andersen et Brian, dont le flan était «vraiment wow». Malheureusement, leur plat de faisan était pas satis-faisan. La pognes-tu? Les légumes d’accompagnement étaient tombés, pis y’aurait fallu les ramasser pis les secouer un ti peu pour enlever le poil de chat dessus.

Twist ultime de cette émission extra twists parce que quand y’en a pu, y’en a encore : les quatre pas bons vont aller en duel, pour qu’on en élimine deux d’un seul coup. Une demande d’économies d’échelle du comptable de la production. On stressera donc deux fois plus en autant de temps, ce qui devrait compter comme un workout digne d’une séance de Peloton!

LE DUEL

Pendant que la mystérieuse tite serviette monogrammée se lève sur un plateau qui contient des oeufs, du beurre, des poires, du lait pis du chocolat (un défi de smoothie!), le compositeur de l’émission sort son extrait musical «big boss qui arrive dans un rip-off de Mortal Kombat». On s’attend quasiment à ce qu’Élyse hurle «FINISH HIM» une fois le timeurre à 0.

Les quatre joyeux pochetrons devront se battre à coups de poire caramélisée au beurre et de crème anglaise chocolatée en 15 minutes pour conserver leur place dans la brigade.

Il faut faire attention : la crème en glaise peut avoir un goût terreux.
– Mathieu, qui auditionne pour le poste de coach

Et pour les encourager, les aspirants-chefs pas pochetrons se battent en coulisses à coups de banalités comme «y’en a pas un qui veut partir à soir», «ça va goûter le chocolat», «ça va dans l’assiette» et «toutte part en couille».

Ce n’est pas un effet «caméra à l’épaule style Dogme 95», c’est yienque le stress.

C’est à ce jour les 15 minutes les plus rapides qu’on ait jamais vécues, pis on dirait que le monteur a sniffé du cacao pour être dans la thématique. Y’a du lait qui a bouilli, des poires qui ont brûlé, du cacao qui a pogné en grumeaux, un gars qui a dit «est molle la p’tite coquine», pis Marie a parfaitement résumé notre feeling à la maison :

Es-tu stressée ou te demandes-tu si ton haleine sent bon?

VAS-TU FINIR… PARDON, VALLEZ-VOUS-TU FINIR PAR PARTIR MAIN DANS LA MAIN?

D’eux d’entre vous devront quitter la brigade et aller habiter ensemble pour qu’on vire leur vie en sitcom intitulée «Deux chefs et un poupon», alors qu’un mystérieux bébé sera déposé sur le pas de leur porte dans un panier de produits de commanditaires.
– Élyse

C’est Marc et Jérémy qui devront partir, pour cause de sauce pas assez chocolatée, de technique pas assez maîtrisée et d’organisation pas assez organisée. C’est un peu plus difficile émotivement que la première semaine, parce qu’on commençait à les reconnaître, eux autres. On commençait même à connaître leurs personnalités. Y’en a un qui avait une personnalité de barbu, pis l’autre un caractère de gars avec des ronds noirs dins oreilles.

Bonne route, Marc et Jérémy!

Et ce ne serait pas une fin d’émission sans…

L’atelier pages roses de Colombe!

Colombe, inspirante Colombe, tu nous as ému.es, tu nous as donné envie de créer, tu as fait naître en nous la poésie :

  • C’est quand il neige que Jean-Paul Rio Pelle.
  • C’est en fumant de la viande que Salvador s’est ouvert un Deli.
  • Quand ça va pas ben, Yoko s’écrit «O no!».
  • C’est quand il a chaud que Gustav met la Klimt.
  • Quand il a faim, Edvard Munch.
  • Georgia aime s’ouvrir une grosse quille de O’Keeffe.
  • Paul perd toujours ses Klee de char.
  • S’il fait froid, Frida n’a qu’à monter le Kahlorifère.
  • La toune de Pink Floyd préférée de Claude, c’est Monet.
  • Y’a rien comme un bon show d’Alain Berthe Morisot and Sweet People.

LA SEMAINE PROCHAINE…

On crisse le feu au studio avec un défi 100 % desserts! L’un des deux plats devra obligatoirement être flambé, et la prod se dit que c’est vraiment une bonne idée de laisser une gang d’aspirants-chefs sur le gros nerf manipuler des torches. Le générique promet yet again un autre GIF du doux visage d’Élyse en panique pompière avec un epic «ça sent le brûlé qu’est-ce qui brûle?». L’attente de savoir quosséquibrûle sera insoutenable. On va mettre le feu à une poubelle dans une ruelle pour passer notre stress d’ici là.

(Mais en fait, la semaine prochaine, nous, on n’est pas là. On vous revoit dans deux semaines. On a nos textes en garde partagée.)

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