Les Chefs 2019, épisode 6 : y’en a qui regardent Les Chefs, moi j’mange

D’habitude, Caroline et Mathieu font autre chose de leur lundi soir, comme du extreme sudoku ou du ultimate Scrabble. Ce printemps, ils font des GIF des babounes de Pasquale et rient de pauvres gens qui n’ont rien demandé, pendant la nouvelle saison des Chefs!

On est déjà au courant, grâce au divulgâcheur de la semaine passée, que les aspirants chefs devront cuisiner un gâteau à 3 étages pour 25 personnes même si 25 ça se divise très mal en 3. Ledit gâteau devra être inspiré d’un événement au choix, comme la soirée d’investiture d’Andrew Scheer, la finale d’OD Bali ou la fois où t’as déroulé le Saran-Wrap du premier coup sans le pogner en pain pis le crisser dans la poubelle avec rage en maudissant tes choix de vie.

Le même preview nous a aussi appris qu’il y a tout un glaçage de ratoure qui s’en vient, et La Face d’Élyse a peine à le contenir.

LE DÉFI, PARTIE 1

– Bonsoir, aspirants chefs saluant en harmonie autant que la famille Von Trapp vêtue de rideaux!

– Bonsoir Élyse!

Coudonc, y’a-tu Yannick Nézet-Séguin qui guide les aspirants chefs dans leur «bonsoir»?

Comme on l’a dit en intro (mais c’était y’a deux GIF de ça, alors personne s’en souvient), les aspirants chefs devront faire un gâteau qui a monté trois étages. On s’attend donc à des plats pas mal essoufflés.

Résumons : 1 gâteau, 3 étages, 25 personnes, 7 concurrents, on retient 3, exposant 11, divisé par 5, ça donne… menoum?

À de multiples reprises, nos deux animateurs soulignent que les cuisiniers ont de la misère en calvaire avec la pâtisserie (et peut-être même un peu de ressentiment dans le sang). Hééé qu’y sont pas bons en pâtisserie. Ils sont POURRIS dans les gâteaux pis les affaires sucrées. C’est à croire que la production a conçu ce défi juste pour rire d’eux autres.

Les cuisiniers ont des faiblesses en pâtisserie. Nous, on a des faiblesses devant les pâtisseries.
– Mathieu «dent sucrée» Charlebois et Caroline «directement dins fesses» Décoste

Y’a une épidémie de ratoure dont Élyse est la patiente zéro. Daniel est porteur lui aussi. La direction de la santé publique vous invite à vous faire tester, vous et vos partenaires de cuisine.

«Lancez-vous dans la crème!», conseille Daniel, aussi excité de ploguer le commanditaire que de voir deux aspirants chefs se battre dans de la 35%.

«Faites un gâteau qui se tient», conseille-t-il aussi, un truc qui a probablement fait réfléchir ceux qui planifiaient faire un gâteau tout croche qui s’écroule quand tu le regardes trop longtemps.

Et avant que le Tout-Québec crie à la tricherie, oui, les concurrents ont accès à de la génoise précuite (ce qu’on appelle dans le jargon de chef un «Betty» ou un «Crocker»). Juge Jean-Luc dit que c’est meilleur d’utiliser du gâteau chéché de la veille pour une question de texture, mais nous on sait bien que c’est pour s’assurer de donner le temps à la prod de cacher les boîtes de cake mix.

Pasquale s’attend à des gâteaux «spectaculaires, pleins de couleurs, d’une belle hauteur». Oh que tu vas être déçue, ma belle baboune.

Trouvant que les végétariens l’ont trop facile côté desserts, Alex se précipite sur de belles grosses tranches de bacon. Son gâteau aura une thématique de cabane à sucre, avec un crémage qui incorporera un disque de rigodons qui saute, une promenade dans la bouette derrière un cheval malade et un regret dans le bas-ventre d’avoir bu de l’eau d’érable à même la chaudière.

Il joue le thème érable, bacon, cabane à sucre, forêt.
– Juge Jean-Luc, consultant en mots-clés SEO à temps partiel

Jules, lui va «raconter une histoire» avec son gâteau : l’histoire de quand il était petit et qu’il mangeait des bleuets avec son père. Élyse trouve ça touchant, les juges trouvent que c’est du storytelling de haut niveau. Nous, moyennement impressionnés, mettons qu’on ne lui confierait pas l’intrigue de la prochaine saison de District 31.

Puisque c’est l’anniversaire de sa soeur, Sandra lui dédie son gâteau. «Je pense qu’elle a 31 ans. 32? Je le sais pu. […] On est très proches, elle et moi.»

Mark «rend hommage» à ses amis qui ont des p’tits morveux en leur cuisinant un gâteau au régurgit.

Par un drôle d’adon, Pierre-Alexandre et Nikolas ont la même idée : rendre hommage à leur blonde, avec le dessert qu’ils ont mangé à leur premier rendez-vous. Par un plus grand adon encore, les deux ont mangé quasiment la même affaire… Si on voulait partir des rumeurs, on dirait qu’il y a une fille qui aime la tarte au citron qui a un agenda chargé.

Notez que le perdant de ce soir sera sur Réseau Contact dès la fin de l’émission.

On ne sait pas si Normand est ému ou dégoûté de ces anecdotes. Émugoûté?

ÉLYSE S’AMÈNE AVEC SA TWIST PIS SON SHOUT

C’est alors que surgit l’Élyse de la Face, prête à présenter une ratoure montée de 3 étages assez généreuses pour 25 portions, avec une ganache d’«aspirants chefs, je vous demanderais de tout arrêter».

On fait entrer en studio Léo, Juliette, Anna, Camille, Alexis, Ludovik et Paul-Émile, les seuls sept enfants de la province qu’on a réussi à déploguer de Fortnite pour un après-midi de temps.

Aucun des mini chefs n’a de tattoos. Comment on fait pour savoir qu’ils savent cuisiner?
– Caroline, très confuse

Devant ces apprentis cuisiniers qui vont bouffer leur temps et insister pour lécher les batteurs du mélangeur, Jules peine à contenir sa joie.

«Changement de plan, je vais faire mon gâteau autour du thème de la vasectomie.»

Il y a la jeune qui veut faire des woupipailles, celle qui veut faire un gâteau forêt noire, celle qui fait des gâteaux dans un moule de Boris Karloff, il y a Ludovik qui a déjà le nom mal écrit qui lui permettrait d’être concurrent, il y a l’autre avec son bandana et il y a… Léo.

ODE À LÉO

Ô Léo.

Toi, Léo. Léo l’à-peu près. Léo le «j’ai très le temps». Léo le flegme devant l’urgence de vivre.

«Il faut que je mette… baaaah… Une farine et quart, ça va faire la job.»

La Face d’Élyse est une cheerleader d’la tasse à mesurer. Elle aussi chante le bonheur de connaître Léo, notre prophète.

Élyse tente d’imiter le geste du maître, sans succès.

Te voir mesurer de la farine est un grand moment de télé, mais aussi une leçon de vie. Une tasse? Une tasse et demie? Qu’importe, après tout : c’est juste des beignes véganes. Parce que tu es végane, Léo. Sauf quand tu manges de la viande. Tu manges du tofu, Léo. Sauf quand on t’offre un bon steak.

Un végane ne devrait pas manger de steak? Pas si ce végane est aussi… un Léo. Libre Léo.

Léo a faim de vie, a faim de vivre.

Léo, tu tapoches ta pâte à beignes et c’est comme une allégorie culinaire de nos vies empêtrées dans le mélange pas cuit des obligations sociales qui nous pognent en tapon de douleur et de frustration.

Léo est notre spirit animal.

Tapoche, Léo. Tapoche, et apprends-nous la vie. Nous n’avons plus ton jeune âge, et certains diront même que le temps va nous manquer, que la mort nous attend au détour, impitoyable. À ces gens et à la mort, nous répondons : «On a très le temps!»

DE RETOUR AUX PAS-LÉO

Un jeune pose finalement la question qu’on se pose depuis cinq saisons : ça fait quoi un Thermomix? Et la réponse, c’est que «ça fait toute». Cool. Nous voilà plus éclairés. Aussi, paraît qu’on peut en demander un à notre fête.

La Face d’Élyse ne se peut pu d’exister de bonheur heureux.

Le juge Boulay raconte avoir appris à cuisiner avant d’apprendre à marcher et à parler. Une anecdote attendrissante de prime abord, mais qui devient un peu plus déprimante quand on apprend qu’il n’a commencé à marcher qu’à l’âge de 12 ans et qu’il a prononcé son premier mot à 16 ans.

Miam.
– Jean-Luc, 12 août 1976

Des citrons brûlés dans le Thermomix? Quand on nous disait que ça faisait tout : ça peut même brûler des citrons. Ça parle pas, mais c’est tout juste!

C’est aussi un Thermomix qui a écrit ce texte.
– TM5 2014

Daniel, contaminé par la ratoure ambiante, se réjouit sadiquement du fait que les p’tits sacripants, pardon, les mini aspirants (les sacripants chefs?), soient «dans les jambes» des plus grands aspirants chefs.

Daniel péterait le .08 sur le ratouromètre

La dans-les-jamberies a-t-elle réussi son coup? À voir de quoi a l’air le gâteau de Nikolas, on pourrait croire que oui. Si sa première date ressemblait vraiment à ça, on prend un guess que sa blonde a pas tout de suite désinstallé Tinder sur son téléphone.

Daniel tente de stresser tout le monde en annonçant qu’il ne reste que 45 minutes, mais notre Léo national y va d’un syntaxiquement incorrect mais habilement répondu «j’ai très le temps!».

On commence à se demander si on a bien compris le concept du défi : est-ce que le but c’est que les marmots fassent passer les pros pour des tapons? Parce que le gâteau de la petite Camille est plus beau que ce qu’on va amener pour la fête des mères en fin de semaine. Quoique… faut dire qu’on l’a acheté au Provigo.

Correction, Mathieu : TU as acheté le tien au Provigo. J’ai fait le mien maison pis c’est pour ça que maman m’aime plus.
– Caroline, la préférée

Daniel fait des quality checks comme un gars qui n’a rien mangé de bon depuis 6 épisodes à part pendant son Dantelier.

Élyse est tellement énervée qu’elle a du mal à épeler YMCA.

La cloche sonne enfin.

Alors que son gâteau a l’air d’un désastre naturel, Nikolas se demande s’il n’est pas trop tard pour changer sa thématique première date pour une thématique le déluge du Saguenay.

Avec son volcan en petite vache et vinaigre, Niko avait pourtant remporté la première place à l’expo sciences de l’école primaire À l’orée du boisé des bois de La Prairie en 1998.

Tout ce qu’il manque à la thématique Cabanasuc d’Alex, c’est l’obligation de manger rapidement des oeufs frettes parce qu’il y a un autre groupe qui attend pour la place, et la fameuse écharde dans le derjière à cause du banc de bois rond pas sablé.

Normand, impressionné par le look «nu» du gâteau de Jules, nous prouve qu’il sait parler le swag du jeune woke qui floss dans sa weshitude en lançant un «ouais, c’est fresh».

Très fresh, Norm.
– Dan The Vez

En présentant son gâteau qui penche aux juges, Pierre-Alexandre explique que c’était prévu depuis le début, puisque c’est une référence à la tour de Pise. Ha. Ben oui. Pis nous c’est pas qu’on a pas trouvé de blague pour finir ce paragraphe, c’est qu’on fait un hommage à Guy Nantel en n’étant pas drôles.

Tel un Pokémon, la baboune de Pasquale a évolué en moue d’agréable surprise.

PERSONNE NE PERD, PARCE QUE C’EST 2019

Les mini-gagnants : tous les enfants se sont surpassés, sans exception. Tous leurs desserts ramassent des compliments des juges, comme autant de trophées de participation pour une gang de snowflakes en devenir qui seront pas capables de prendre la critique. «Tes houpidelayes goûtaient le vieux bas sale», c’est pas si difficile à dire, il nous semble.

Mentions spéciales :

– Alexie et son burger dessert, qu’on va attendre que Beyond Meat en sorte une version pour en manger. #VégansCommeLéo

– Anna, de qui on n’est pas jaloux pantoute, parce que nos petits gâteaux Patof sont super beaux nous autres aussi pis on mangeait pas juste des ramen pas cuits quand on avait son âge.

Dans un monde d’applaudisseux, soyez un Léo.

«On a un manque d’employés en restauration», explique Norm, qui n’est peut-être pas si opposé que ça au travail des enfants. Tsé, quand on y pense…

Les vrais gagnants :

– Brenda et sa collection de macarons. La semaine prochaine, elle cuisine des effaces, la suivante, du papier à lettres.

– Alex et sa kabansük. On va essayer son truc, et notre prochain gâteau des anges va contenir du bacon. On vous en donne des nouvelles.

Vous aviez soif de duels fratricides où un seul s’en sort vivant? Vous allez être déçus parce qu’il n’y a pas d’élimination cette semaine. Tout le monde il gagne, tout le monde il est gentil, et on commence à se dire que Richard Martineau a raison quand il parle des «petits lapins». ON VOULAIT DU SANG!

LE DUEL SANS SUSPENSE

L’un de vous deux ne quittera pas la brigade, mais devra devenir remplaçant dans le groupe des Cul-de-poule (6-9 mois) au CPE Les Petits Vézina en période de gastro.
– Élyse

Pour remporter 2 000 $ au magasin Duncan & Hines, Brenda et Alex devront cuisiner des îles flottantes et une crème anglaise à l’érable.

Crème française!
– Pierre-Karl Péladeau, dans le fond du studio

Alors que les duellistes font semblant que c’est super stressant de n’avoir rien à perdre, Pierre-Alexandre commente le tout avec le ton d’un narrateur de film porno. «Elle est parfaite, sa meringue, il va l’arroser, han han han…» Ouf! On n’avait pas été aussi émoustillés par une meringue depuis le film Grosses boules sur une île flottante 4 au Cinéma L’Amour. (Le plancher était collant, mais c’était du sucre.)

Pas trop déçue de perdre-sans-perdre aux mains d’Alex, Brenda souligne la grande expérience du gagnant-qui-gagne-un-peu-mais-pas-tant-non-plus : «il a fait des îles flottantes des milliers de fois dans sa vie», surestimant ainsi la demande populaire pour ce dessert mou et humide trempant dans de l’humide mou.

LA SEMAINE PROCHAINE

Les gagnants d’hier viennent aider les losers de demain.

Pas de Dantelier cette semaine. Léo l’a probablement mangé.

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2 réflexions sur “Les Chefs 2019, épisode 6 : y’en a qui regardent Les Chefs, moi j’mange

  1. Comme ce cher Léo est mon petit-fils, je salue bien haut les compositeurs de ce texte de l’émission du 6 mai des Chefs. Tout en humour vous avez su relever avec brio les drôleries de cette émission. Soyez remerciés pour votre humour caustique parfois mais bien réelle.

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