# 40 – Les Chefs, épisode 8 : une présentation du placement de produit

D’habitude, Caroline Décoste et Mathieu Charlebois goûtent pour vous à des produits d’épicerie. Cet été, ils écoutent plutôt le retour de Les Chefs dans sa nouvelle vieille formule réchauffée.

***

Ce texte est une présentation de l’alphabet. L’alphabet : quand vient le temps d’écrire, l’alphabet, c’est l’ABC!

L’alphabet, fier commanditaire de Vas-tu finir ton assiette, remettra un kit de 26 lettres au gagnant de ce texte. Et le défi ce soir, Caroline et Mathieu, sera de n’utiliser que l’alphabet pour écrire votre compte-rendu des Chefs. Et…

… ÇA COMMENCE MAINTENANT!, GRACIEUSETÉ DE LA FACE D’ÉLYSE

Elyse Omega 3.gif

Élyse, qui résume notre face à tous quand on apprend que le maquereau est un poisson de choix, bourré d’oméga-3, au lieu de juste l’affaire pleine d’arêtes que tu recrisses à l’eau, déçu, quand tu pêches.

Ce soir, l’émission des Chefs était un véritable feu roulant de commanditaires. À commencer par l’obligation de donner un diabète 100 % local aux juges grâce à des plats incorporant systématiquement des produits de l’acériculture.

Et si vous voulez qu’on nomme votre produit, payez-nous.
– Mathieu, bénévole, mais pas fou

J’adore mettre du sirop de biiiiiiiiiiiip sur mes crêpes le matin.
– Caroline, qui attend son chèque de sève

Premier défi : un maquereau au court-bouillon. Le court-bouillon, on s’en souvient, est un bouillon qui ne doit pas dépasser un pied et demi. Par politesse, il est déconseillé de parler d’un «bouillon nain».

Pendant que les concurrents cuisinent, les juges nous expliquent les bienfaits de la pisse d’arbre, de son pouvoir désaltérant pour les coureurs encore plus écoeurant que le Gatorade jaune jusqu’à sa capacité à ramener grand-papa d’entre les morts si tu le trempes dedans. Étonnamment, personne ne mentionne le fait que le venu d’arbre à sucre donne une sacrée chiasse lorsque consommé à même le sieau à la cabane.

cabane.jpg

Juge Normand continue sa longue descente aux enfers des basses attentes alors qu’il ne souhaite qu’un poisson bien cuit dans l’assiette, et rien d’autre. «Quelques légumes, s’ils ont le temps.» Plus tard dans l’émission (oui, on voyage dans le temps), il s’exclamera : «c’est pas le plus original, mais si c’est bien réussi…» Coudonc, le nourrissez-vous?

Laurent décide de mettre son maquereau à l’eau beaucoup trop tôt au goût des juges, ce qui nous pousse à nous demander : «tiens, Laurent, y donnaient pas de cours de court-bouillon EN SUÈDE?».

Sidney devait porter son chandail «No Rulez!» sous son habit de marmiton, parce qu’il n’a pas vraiment fait cuire son maquereau dans le court-bouillon, se contentant de présenter un mi-cuit, une option plus trippante quand on parle d’un biscuit et pas d’un poisson.

En décrivant son plat, Sidney réussi quand même à ploguer cinq fois le nom du produit dont la feuille pousse sur les drapeaux canadiens. Ses chances sont bonnes, qu’on se dit, pris d’une incompréhensible envie d’avoir les doigts collants et la glycémie dans le tapis.

La morale de cette première partie du défi?

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La deuxième moitié de défi, une présentation des oiseaux qui font couac

Vue la piètre qualité de certains plats en première partie de défi, les concurrents devront «sortir un plat de la MORT», déclare Pasquale, comme s’il annonçait le dernier round de Mortal Kombat. Ce sera finalement un plat sorti de la mare : des suprêmes de gallinacé d’une région barbare.

Et le juge invité sera extrêmement sévère :

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suprem-canard.jpgLe plat devra évidemment incorporer des produits de bla bla bla, on commence à le savoir. Mais, oh, twist supplémentaire : interdiction d’utiliser le four pour faire cuire son volatile de la famille du un dollar. Ne restent donc que trois options : couver sa viande, frotter ses mains très rapidement comme monsieur Miyagi qui soigne Daniel-san, ou espérer que les juges trippent sur le tartare. De ces trois options, les concurrents choisirent la quatrième : la bonne vieille poêle.

Ann-Rika, en plus de faire des cavatellis à la moutarde qui donnent un p’tit haut-le-coeur à juge Jean-Luc, propose une «embeurrée» de chou rouge. On connaissait le fait d’être bien beurré, ainsi que l’embardée (ce qui arrive quand tu prends ton char après être bien beurré), et aussi l’embarré dehors (quand t’as pris ton char beurré pis que ta blonde te laisse pas rentrer), mais pas l’embeurrée. Merci Ann-Rika pour la minute de vocabulaire!

De son côté, Romain décide de faire disparaître les tensions de son volatile en lui offrant un petit massage. Ne manquait à ce moment de douceur zen que la chandelle Glade pis les chants de dauphin.

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Parlant de douceur et de gras et de produit commandité, Sidney risque sérieusement le chef elbow en préparant de la purée de pommes de terre «extra beurre». Ça sent l’amour et le triple pontage. Pis peut-être un peu le swing aussi, à voir tout l’effort que met Sidney à brasser ses pétaques.

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Sous l’oeil impassible de Daniel, Sidney règle un traumatisme d’enfance relié aux patates.

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MEURT, PATATE. MEURT !

Et pendant que Sidney écrase ses patates comme si les patates avaient d’abord tenté de l’écraser lui, son canard se transforme en briquettes à charcoal. Dans tous les salons du Québec, ça s’exclame : «Bon! Enfin une recette que je suis capable de faire!».

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DEUXIÈME ROUND DE DÉGUSTATION, PRÉSENTÉE PAR LA CORPORATION DES AMATEURS DE KALE DE MONTMAGNY

Coup de théâtre! Laurent se fait prendre en méchant crime de lèse-orge perlé alors qu’il présente sa bouillie comme un risotto. Pasquale, à qui on n’en passe pas une, ne manque pas d’y dire dans l’casse.

Moi je les checke, les appellations.
– Pasquale « Don’t fucking mess with me » Vari

Malgré son non-respect du produit évident, Laurent se classe deuxième, ce qui surprend à peu près tout le monde sauf lui.

Si y’en a ben un qui est surpris, c’est Romain, lui qui était «confiant mais jamais confiant», alors qu’il se voit propulsé au premier rang, à son immense étonnement. C’est à se demander s’il est vraiment venu pour gagner ou juste pour passer sous le radar pendant 9 épisodes.

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Ah ben jériboire, chus pas dernier!

Cela dit, Romain a raison d’être surpris : faire une bonne recette sans utiliser le kale de Montmagny, c’est presque impossible. Le kale de Montmagny: kale bonne idée!

LE DUEL, UNE PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION DES JOUEURS DE CORNEMUSE AMBIDEXTRES DE LONGUEUIL

L’un de vous deux devra quitter la brigade, se teindre en blond, apprendre le finlandais, se remplir la bouche de biscuits soda et siffler dans le métro pour gagner sa vie.
– Élyse Marquis

Malgré sa capacité à répéter le mot commandité et ses patates pilées avec assez d’énergie pour faire rouler une Volt Montréal-Québec, Sidney ne réussit pas à faire fondre le beurre du cœur des juges, et il se ramasse en duel avec Anthony.

Prise en flagrant délit de tendresse, Ann-Rika leur lance un bien senti «Lâchez pas, je vous aime», et on a quasiment la larme à l’œil. Mais Daniel se pointe avec du foie gras faque on change de mood assez vite et on passe de la larme à l’œil à la bave sur le coin de la yeule.

Vous avez devant vous à peu près la moitié du budget de la saison en foie de canard.
– Daniel, qui chicanait pourtant les duellistes la semaine dernière parce que «ça coûte cher, le beurre»

Et c’est pourquoi la demi-finale mettra en valeur le baloné et les biscuits Ritz.
– Mathieu, payeur de taxes

Bien décidé à se faire pardonner son échec de pommes de terre pilées extra beurre, Sidney se lance dans une réduction de pommes et… de beurre.

Les aspirants-chefs qui ne passent pas au batte sont plutôt critiques pour des gens qui restent assis sur leur divan à en regarder d’autres se fendre le cul à la tivi. Anthony a coupé son foie tout croche, semble-t-il, ce qui donne des morceaux «trop disparates». Et maudit qu’on haït ça, nous, un foie gras disparate. Dans ce temps-là, on le crisse direct dins vidanges pis on calle de l’indien.

Le duel est p’tête fini, on sait pas trop, on était occupés à se dire que c’était vraiment du gaspillage que de ne pas nous avoir invités à l’émission pour manger ce duel-là.

Heureusement qu’on a notre gang de joueurs de cornemuse ambidextres de Longueuil pour nous consoler d’un air mélancolique nasillard joué indifféremment des deux mains sur la ligne jaune. La cornemuse ambidextre : c’est bon dans les deux oreilles.

Vas-tu finir ton épisode?

Si tu es un cool dude qui chantonne en choisissant des emporte-pièces, entre deux jokes bon enfant et quelques perles de sagesse dignes des cartons à découper au milieu du magazine La semaine et que ton nom est Sidney : non.

Adieu, Sidney. Tu vas nous manquer. Tu étais le Pumba de l’émission. Hakuna, Matata, foie gras.

Citation-Sidney.jpg

La semaine prochaine, à l’émission Les cuistots

Comme la prod trouvait que les juges n’étaient pas assez vaches dans leurs critiques, on invite un Français pour compenser. C’est ainsi que Daniel Boulud (à ne pas confondre avec Roger Baulu qui, lui, ne cuisine que les poules pondeuses d’orfèvrerie) fera shaker les aspirants-chefs dans leurs culottes avant même que le générique ait commencé. Ça promet!

Ann-Rika yeux.gif

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