D’habitude, Caroline Décoste et Mathieu Charlebois goûtent pour vous à des produits d’épicerie. Cet été, ils écoutent plutôt Les Chefs dans sa nouvelle vieille formule réchauffée.
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Tu écoutes Les Chefs avec un soluté de camomille tellement tu trouves ça stressant? Tu fais de la méditation pleine conscience pendant les publicités pour faire descendre ta pression artérielle? Alors t’as dû trouver l’épisode 6 rough sur ton zen, parce que c’était paniquant en jériboire de ti-péché cette semaine.
As-tu ton Slow Cow pis ton cd de chants de baleine? Parfait, parce que…
ÇA COMMENCE MAINTENANT!
Est-ce qu’on a dit «maintenant»? Bien sûr que non. Of course, il faut que ça commence par un tournage de fer dans la plaie appelé «résumé de la semaine dernière», comme si on avait pu oublier que Samuel et ses regards profonds avaient été éliminés lundi dernier.
Pendant qu’on maudit les dieux, le poing levé, Élyse annonce le défi du jour : des cailles en sarcophage, pour honorer la grande Rollande Desbois, dont les petites sandwiches pas de croûtes sont tellement bonnes qu’elle a reçu l’Ordre du Canada pour.
Pis là, en choeur avec des milliers de téléspectateurs, on est interrompus dans notre deuil par un «hein? Euh quoua?».
Grands cinéphiles, les juges expliquent que c’est un plat tiré du Festin de Babette.
Ha bon.
On n’a pas vu Le festin de Babette, mais on a déjà loué par erreur la version érotique intitulée Le festin dins bobettes. Et on peut vous dire qu’on ne ferait aucune des recettes de ce film.
Mais grâce à Wikipedia, on apprend que la version pas d’totons du festin de l’autre est un film danois de 1987, oscarisé, dans lequel on ne mange pas de danoises aux pommes, mais plutôt un minuscule volatile fourré au foie gras, cuit dans un tapon de pâte feuilletée et arrosé de sauce à la truffe dont une seule cuillerée pourrait payer les frais de scolarité de 20 étudiants à l’UQAM pendant 2 sessions.
En gros, c’est pareil comme un grilled-cheese, mais avec de la caille à la place du pain et du foie gras à la place du fromage. Pareil.
– MathieuCaille, truffe et foie gras, les trois premiers ingrédients de mon dîner Michelina’s de ce midi.
– Caroline

Pour la première fois, Pasquale (va)rit.
Les juges se pourlèchent déjà les babines, tandis que les aspirants-chefs calculent mentalement leurs chances de revenir la semaine prochaine. À voir leurs faces, ils ne sont pas prêts de s’inscrire à un Club Optimiste.
La face d’Élyse, toujours aussi inquiète de ses ouailles et solidaire de leur malheur, se questionne sur la bonne façon de désosser une caille, et devine que d’y aller à coups de ciseaux de kwéffeuse, comme le fait Fanny, n’est pas la technique enseignée à l’ITHQ.
Haaaaon? Haaaan. Haaaaa.
– Élyse, qui en apprend beaucoup de la juge invitée
La technique de vol-au-vent de Sidney, qui consiste à faire ça vraiment pas de la bonne façon, n’impressionne pas les juges et nous donne droit à un visage épique de Daniel…

Say whaaaaat?
… et probablement à la conversation la plus surréaliste de l’histoire de l’émission. Trouvez un ami et, avec lui, rejouez ce dialogue digne d’Oùssé qu’y est passé Godot? (la suite d’En attendant Gal Gadot) que nous avons retranscrit juste pour vous.
De quoi ramener en ondes Les beaux dimanches.
TOC TOC TOC… PLACE AU THÉÂTRE!
(Intérieur, jour. Une cuisine de professionnels. Un homme et une femme discutent, elle l’air inquiet, lui crissement perturbé.)
ÉLYSE, pas pire observatrice — Y a pas l’air déçu de ses vol-au-vent.
JEAN-LUC, crissement perturbé — Oui, mais la caille, elle va aller où?
ÉLYSE, agréablement surprise — Y’a fait comme un p’tit chapeau! Comme un vrai vol-au-vent.
JEAN-LUC, foutrement dubitatif — Qu’est-ce qui va faire du chapeau? Il va le mettre par-dessus la caille?
ÉLYSE, amicalement hésitante — Pour… pour la tête de la caille.

Messemble qu’on l’a croisée à Osheaga en fin de semaine, elle.
ACTE 2, SCÈNE 3, «LE DÉFI TIRE À SA FAIM»
Dans les dernières minutes du défi, Romain réalise que que son chien s’est enfui par la porte de la cour laissée ouverte, qu’il a perdu ses clés, que sa blonde est partie avec Samuel et que sa caille n’est pas assez cuite. Bref, ça vô pô ben.
On s’est demandé à un moment si Élyse allait devoir caller du poula pour nourrir les juges, mais tout le monde est finalement arrivé à terminer son plat, parfois par la peau des dents de chapeaux de roue.
S’ensuit une légitime tournée de câlins entre les aspirants-chefs, sauf que comme ils sont juste 7 astheure, Romain a dû hugger sa caille crute.

Quand ma perruche va mourir, je veux qu’Ann-Rika soit pas trop loin.
Skippons le bout où les jugent goûtent sans rien dire et disent rien en goûtant.
*fefiew*
Cette semaine, notre jugissime trio se surpasse et déverse une amphore d’aphorismes qui font mal. Pour l’un, la cuisson de sa caille n’est pas à la même hauteur que la sauce (une variation sur «au niveau de»?). Pour un autre, Jean-Luc ne se fait pas avare de compliments : «le foie gras, il y en avait». Euh, thanks JL, toi tu sais parler aux cuisiniers. Enfin, c’est à Normand que revient la palme de l’euphémisme :
Un grand manque de maîtrise en général sur tout l’ensemble du plat.
– Normand, qui déclare gentiment que t’as foiré en pas-pour-rire
La première position reviendra à Sidney, à qui nous levons notre petit chapeau de caille en pâte à vol-au-vent. Bravo!

Sidney a «un moment» avec Élyse. Mathieu n’est pas jaloux du tout.
Plus tard, durant l’atelier, on verra à quoi le plat était supposé ressembler. En gros, on dirait qu’une caille est morte en plein vol et s’est écrasée face première dans un vol-au-vent, mais les pattes élégamment croisées, car même dead étouffée dans de la pâte feuilletée, elle reste classy comme une caille qui se nourrit de foie gras et de truffe.
LE DUEL DE BABETTE
Un de vous deux devra quitter la brigade, faire changer son nom pour John Doe et finir ses jours de façon anonyme au fond d’un caniveau.
– Élyse Marquis
François-Emmanuel et Romain s’en vont en duel et devront cuisiner une crème montée aigrelette, ainsi qu’un beurre maître d’hôtel. La grande difficulté sera de râper la bonne quantité de majordome dans le beurre.
Toujours à l’écoute de ses émules, Daniel compatit : «Vous avez 12 minutes, est-ce que ça vous va?». Et on se prend à se demander… Y peuvent-tu répondre non?
S’il échoue au duel, Romain est cuit, contrairement à sa caille. La tension est à désosser au couteau et les aspirantes-cheffes font des ronds de sueur sur le sofa de la salle de détente.
Entre deux mottes de beurre façon Spirou, l’émission devient soudainement PG-16 alors que Sidney, admiratif devant la maîtrise du poignet de l’un des duelistes, fait une bonne blague de masturbation. Ha ha ha. Fouet, foutre. Ha ha ha.
Quand le défi se termine, Élyse n’a pas respiré depuis 10 minutes, elle a les lèvres mauves et voir des points noirs. Faudra lui administrer un shooter de crème 35 % du commanditaire pour la ramener parmi nous.
VAS-TU FINIR TON ÉPISODE?
Si tu t’appelles François-Emmanuel, non.
François-Emmanuel, ta sauce était aigre, mais elle n’était pas assez laitte.
– Le juge
Le duel était si serré cette semaine que ce qui a séparé le gagnant du perdant, c’est le fait que le nom rentrait ou pas au complet sur sa veste. Alors au revoir, Fran.-Em.
Nous sommes tristes pour toi, mais quand même heureux d’avoir deux noms de moins à retenir d’un seul coup.
LA SEMAINE PROCHAINE, DANS THE ABYSS…
Les chefs cuisinent de la baudroie, un poisson aussi connu sous le nom de «la bibitte en-dessous de ton lit quand t’avais 7 ans».
C’est stressant ça aussi, mais on va passer au travers en se remémorant les sages paroles du gagnant de la semaine :

On l’a en poster sur le mur de notre chambre.
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Ta game du lundi vient de changer : grâce à Michelle Deschênes, qui a comme principales qualités de savoir programmer et d’aimer nous lire, notre célèbre bingo des Chefs existe maintenant en version web. Génère des cartes à l’infini, prépare tes shooters pis joue avec nous!
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Tu trouves nos Photoshop poches pas pire drôles? Remercie le chum de Caro (appelons-le Ben), pour qui le seul salaire est la gloire de figurer dans ce blogue pis les pâtisseries dont elle le gave sans vergogne. Merci Ben!
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J’en pleure. Merci!!!!!!!!!!!!! J’ai plus hâte de lire vos comptes rendus que de voir les émissions elles-mêmes 🙂
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Avant j’enregistrais les chefs et je l’écoutais plus tard dans la semaine…mais plus maintenant car j’ai trop hâte de vous lire! Vraiment vous êtes hyper drôles!
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À mesure que l’émission avançait je me disais : ça, ça va se retrouver dans le nouveau blogue que suis.
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Oups que je suis. Preuve que dans la vie, il ne faut pas tout prendre trop au sérieux! Merci les fous rires que vous
apportez.
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C’est sûrement illégal d’être aussi drôles !
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Vous êtes super… Vous élever l’émission en soit à un autre niveau 😂😂
Je lis est j’en pleure, vous êtes malades
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Même deux jours plus tard c’est toujours super drôle, c’est dire à quel point vous êtes niaiseeeeux! Le niveau de glucose des pâtisseries de Caroline fournit sans aucun doute un apport calorique et comique indéniable à son chum Ben (Bertrand? Benoît? Bébert?), vive les photoshops de la mort – de rire!
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tout a été dit.. je capote et vous trouve brillant. on ne rit jamais assez. continuez. merci
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Je pense que c’est « Les Chefs! » qui vous financent, parce qu’on est obligés de regarder l’émission pour pouvoir rire avec vous chaque semaine!
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Je viens à peine de découvrir ces savoureux résumés, que j’ai lus d’une traite… Les blagues, les montages photos, les gifs… C’est comme une expérience multisensorielle ajoutée au plaisir de regarder l’émission en passant nos propres commentaires qu’on retrouve aussi ici (à la maison on dit trop souvent ‘ça manquait d’acidité’ quand on cuisine du poisson)
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