C’est bien beau la gastronomie, les cuisses de saumon cuites sous vide et les assiettes avec deux bouchées dedans que ça te coûte une hypothèque à Vancouver, mais dans la vraie vie, Monsieur et Madame Tout-Le-Monde ont des jobs à essayer de garder et des lunchs à manger devant l’ordi parce que le travail, c’est comme le métro dans la toune de Daniel Lavoie : ça n’attend pas.
Quant à Steve-Dave et Érika-Rika Tout-Le-Monde, les enfant de Monsieur et Madame, ils ont cinq lunchs par semaine à traîner à l’école. Et ça ne peut pas toujours être une sénnouiche au baloné, parce que la police des lunchs veille dans les écoles du Québec. Qu’on te pogne pas à glisser un seul Michelina’s dans le sac à dos de ta progéniture parce que t’as fini les 92 tomes de Cuisine futée, deux filles trop motivées, vouère. C’est la DPJ sur la ligne directe (Direction de la protection du jambon).
Tout ça pour dire que, cette semaine, Les Chefs! ont troqué l’espuma (rrwaour!) de l’épisode 1, le poulet revendicateur de l’épisode 2 et la lasagne-réinventée-en-rond-plutôt-qu’en-rectangle de l’épisode 3 pour une boîte à lunch Spiderman avec le thermos assorti, aka le défi que relèvent des milliers de parents québécois chaque jour de chaque semaine pour 180 jours pendant 12 ans par enfant.

Faire les lunchs en famille, c’est toujours plus agréable! «Yé! On mange de la Marquis!»
1 h 30 pour faire des sénnouiches au Paris Pâté pis des crudités? GAME ON, ÉLYSE.
– N’importe quel parent qui regarde l’émission
Et comme nous le susurre à l’oreille Élyse dans toute sa splendeur depuis maintenant quatre semaines…
ÇA COMMENCE MAINTENANT (PARCE QUE LA CLOCHE VIENT DE SONNER PIS QUE T’AS FINI TES DEUX PREMIÈRES PÉRIODES)
Ce qu’on ferait si on était participants, plutôt qu’aspirants-patates-de-divan? Un sandwich déconstruit au poulet pressé sur lit de laitue iceberg, avec un espuma de moutarde baseball. Et pour la présentation, on s’inspirerait de cet art ancestral nippon qu’est le bento, parce qu’au Japon, si la présentation de ton lunch ne recrée pas au moins quatre Pokémon différents avec leur évolution, tu fais honte à ta famille et tu es pris pour te faire seppuku avec des baguettes.
Inspirés par la possibilité de mettre enfin à bon usage ce baccalauréat en art considéré comme une erreur de parcours, les aspirants-chefs profitent de ce défi un peu plate pour être créatifs autant dans la forme que le fond. Deux tatakis, du quinoa, un gravlax… du jamais vu!
Gravlax? SHOOTER, GANG!
– Caroline, clairement pas porte-parole d’Éducalcool
On a aussi droit à une spécialité italienne, le danny de vito, du veau pressé afin d’être 30% plus petit que ses partenaires d’assiette. Le candidat le plus fusion (lire «confus»), Anthony, a la bonne (?) idée de cuisiner une salade niçoise style asiatique, soit d’arroser un mélange de thon et d’oeufs cuits durs avec de la sauce VH aux cerises. Ann-Rika fait lever en même temps de façon synchronisée les deux sourcils de Pasquale alors qu’elle s’en va sacrer 95% d’eau et 5% de pépins sur le barbecue.
Elle fait griller du croncrombre!
– Prasquralre, tout étronné
ON ARRÊTE TOUT!
C’est à ce moment qu’Élyse, ratoureuse d’entre les ratoureuses, surgit dans la cuisine pour interpréter son plus grand succès après «Toi et moi (ça commence maintenant)» : «Aspirants-chefs, j’ai une annonce à vous faire».
Sans oublier son hit estival : «Du prosciutto» (sur l’air de Despacito)
– Mathieu «6 à 6» Charlebois
Bon bon bon. Qu’est-ce que ce sera cette fois-ci? Les sandwiches devront-ils être pas de croûte, mais sans couteau pis yienque avec les dents? Devra-t-on bannir les noix des recettes parce que Démérik en deuxième année, et juste l’astifie de Démérik, est allergique aux pinottes? Faudra-t-il créer une recette de ice pack gastronomique pour garder le lunch au frais?
Le suspense est à son comble, tout le monde a chaud, ça se déshydrate, ça prendrait un bon verre de jus. Ha ben tabanatouche, toué! Le défi, c’est justement de faire un jus!

Dans notre tête, Élyse rit comme ça à chacune de nos blagues.
ON CONTINUE TOUT!
Avec un fruit, un légume et une herbe à câliffer dans le blender sans que ça goûte le brun comme chez ton amie Marie-Chèvrefeuille, les aspirants-chefs sont carrément dans le jus. (On l’a même pas inventée, celle-là, on l’a piquée dans l’émission.)
C’est ben trop stressant!
– Aspirant-chef qui vient d’avoir une épiphanie à l’épisode 4
Se pourléchant les babines en voyant les participants se faire aller le juicer à qui mieux mieux, Jean-Luc, qui a faim depuis l’épisode 1, s’exclame «On devrait se régaler, les gars!». La suite lui donne pas pire tort, alors que reviennent les critiques habituelles.
C’est cuit, ça?
*Bruit de garrochage de plat sur la pantry*
– Pasquale
Comment s’est passé le jugement du défi? Trouvez l’intrus!
1. Normand trouve que ça manque de quelque chose au niveau du niveau du niveau de
2. Normand veut plus d’acidité
3. Pasquale grimace
4. Pasquale met un r là où y’en a pas
5. Jean-Luc commente la technique
6. Jean-Luc trouve ça bon dans l’ensemble
7. Jean-Luc en aurait pris une portion de plus

Le jus pomme et Listerine d’Ann-Rika a inspiré une gargarisation satisfaite chez les juges.
Dans l’ordre, le croncrombre grillré d’Ann-Rika lui sauve la vie cette semaine, Sydney passe proche être premier mais non, et Fanny (QUEBEC CITY REPRESENTS!) gagne le coeur de Pasquale avec son «homme huss».
Au passage, un plan de caméra nous a permis d’apprendre un petit secret de production : les juges ont des feuilles de pointage avec la face des aspirants-chefs dessus. Même eux ne se rappellent pas des noms des gars tatoués à calotte!

Y’a aussi les face de l’animatrice pis de l’autre dude qui trippe sur le minutage de l’émission.
QUI IRA AU DUEL? (À PART SAMUEL)
Un de vous deux devra quitter la brigade, apprendre à jouer du Skrillex à la cornemuse avec son nez et être détesté de tous jusqu’à la fin de ses jours.
– Élyse Marquis
Pour la troisième semaine consécutive, Samuel passe au duel. La semaine prochaine, on ne serait pas surpris de le voir cuisiner des céleris avec du Cheez-Whiz dedans, avant de déclarer à la caméra : «Ben quoi? Je suis dans le crisse de duel peu importe ce que je fais.»
L’épreuve : faire une meringue d’un pays commanditaire, à saveur d’un autre commanditaire en utilisant des produits d’un autre commanditaire. Ajoute un Christian Bégin en animation 3D dans les ingrédients pis t’as un grand chelem de la commandite.
On ne vous dira pas c’était quoi les commanditaires parce qu’on n’est pas payés, NOUS, mais on va vous donner un indice : ça contenait «de l’érabe».

Même à Météo Média, ça ne regarde pas le thermomètre avec autant d’intensité.
VAS-TU FINIR TON TROISIÈME ÉPISODE?
T’appelles-tu Mélissa? Oui? Désolés, Mélissa, mais scram. Tes blancs d’oeufs ont cassé, leur amourette d’été est finie, et ta carrière télévisuelle aussi.
Comme l’a dit Daniel, tu es le plus bel exemple féminin pour toutes les filles en cuisine du Québec. C’est vraiment inspirant, de te voir partir quatrième, au lieu de deuxième ou troisième. #GirlPower!
LA SEMAINE PROCHAINE, À LA MÊME CHEFS-HEURE, SUR LA MÊME CHEFS-CHAÎNE :

Si ça foire pour Sydney, il dansera avec la troupe de Dave Saint-Pierre.
Les aspirants-chefs devront cuisiner en équipe de deux avec une surprise (si on compte bien, ça fait une équipe de trois, ça), il y aura «une annonce à vous faire» (vont-ils devoir porter une veste commune, avec un seul bras pour chacun?), Sam est dans la schnoutte yet again, les yeux d’Anne-Rika font un show et les sourcils de Fanny ont leur vie propre.
On. se. peut. pu.
Et en attendant la semaine prochaine, on fait la danse du brassage en regardant le thermomètre.
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